Ghostface l’intégrale : un univers sombre et sauvage

J’ai découvert la BD Ghostface de Hyung Min-Woo il y a plusieurs années lors de sa parution aux éditions Katik et j’avais été très déçue de ne pas pouvoir trouver toute la série dans cette édition qui était superbe. Lorsque j’ai vu que les éditions Pika Graphic rééditaient la série sous forme d’une intégrale, je n’ai pas du tout hésité à l’acheter !

Dans le futur… Le gouvernement décide de concentrer les criminels les plus dangereux dans une île isolée afin de les contrôler plus facilement et surtout de les empêcher de revenir dans la société « normale ». Le lieu s’appelle ‘Shodo’. Avec le temps, les criminels se sont organisés et ont chassé les gardiens du lieu. Shodo est donc devenu le territoire des criminels où seule la loi de la jungle est appliquée. Le gouvernement décide alors de signer un pacte avec les criminels… Il reconnaît leur indépendance en promettant de ne pas les attaquer, et en contrepartie, les criminels doivent assurer qu’aucun d’entre eux ne s’échappe de l’île… C’est ainsi qu’une paix instable s’est installé. Mais cette règle ne va pas perdurer…

Cette nouvelle édition au format du type de celui de la série Akira est assez sympa même si c’est un pavé d’un peu plus de 350 pages. Je regrette cependant les pages en papier glacé de l’édition Kantik qui rendaient extrêmement bien au niveau des graphismes.

Tout part d’un dualité entre la Ville et l’Ile. La Ville se plait à oublier l’existence de l’Ile, et celle-ci le lui rend bien. L’Ile, nommé Shodo, a permis à la Ville de regrouper en un même lieu tous les criminelles dans le but non avoué de les voir s’entretuer. Mais la situation sur Shodo s’est stabilisée et les criminels se sont hiérarchisés. Sur l’Ile, la loi du plus fort a été installée et le violence reste le moyen d’expression le plus utilisé. Les personnes arrivés sur Shodo doivent y rester jusqu’à leur mort et c’est lorsqu’une personne a brisé cette loi que le récit commence.

Un manga coréen très sombre et violent avec de très beaux graphismes en couleur. Les personnages sont très travaillés, étrangement sauvages et mystérieux. Entre Crying Freeman et New York 1997, ce manga nous entraine dans un univers de combat au sabre, de prophétie et d’étranges pouvoirs héréditaires.

L’arrivée de deux nouveaux joueurs dans le monde de Shodo va bouleverser les rapports de force et, de là, va faire basculer le destin de l’Ile et de la Ville. Je trouve ce manga magnifique, l’aspect mystérieux de l’ile nous attache à l’histoire dès les premières pages et les personnages charismatiques et dangereux que l’on croise en font une lecture absolument captivante.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance sombre, sauvage avec des personnages indomptés qui nous font frissonner par leurs aspects implacables. Les illustration sont saisissantes et les combats impressionnants. Je suis ravie d’avoir enfin pu découvrir la fin de ce récit qui se démarque graphiquement et est porté par des personnages qui crèvent la page. La fin en point d’interrogation m’a laissé un peu perplexe (il faut une deuxième relecture pour comprendre tous les détails) mais comme souvent j’aime ce coté « une fenêtre sur un autre monde a été entrouverte mais vous ne pouvez pas tout découvrir » qui nous fait entrevoir l’univers de l’ile de Shodo ! Une très très bonne lecture 😉

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