Coup de coeur : Blood Song – La voix du Sang d’Anthony Ryan

J’ai attaqué et dégusté un livre de Fantasy dont j’avais beaucoup entendu parlé à sa sortie et qui trainait dans ma PAL depuis la Grosse Op’ de Bragelonne. La voix du sang d’Anthony Ryan est le premier tome de la trilogie Blood Song paru chez Bragelonne / Milady.

Blood Song tome 1 : La voix du sang d’Anthony Ryan chez Bragelonne / Milady

Vaelin Al Sorna, héros légendaire du Royaume Unifié, accomplit son
dernier voyage. Sur le navire qui l’emmène vers sa condamnation, il
raconte à un jeune chroniqueur impérial les évènements qui l’ont conduit
à cette tragique conclusion.
Vaelin aurait dû succéder à son père, le célèbre Seigneur de Guerre,
mais il était promis à un autre destin. Confronté dès l’enfance au
quotidien rude d’un combattant de la Foi, il n’aura désormais pour seule
famille que l’Ordre qui l’a recueilli dans ses rangs. C’est là, entre
les maîtres sans pitié et les épreuves initiatiques mortelles, qu’il se
liera à vie à ses frères d’armes, et à celle qu’il n’a pas le droit
d’approcher.
Devenu le fer de lance d’un royaume gouverné par le sang, Vaelin est
redouté sur tous les champs de bataille. Mais c’est pourtant son
humanité qui fera de lui à la fois un héros et un traître…

Même si j’avais beaucoup entendu parlé de cette trilogie à sa sortie, je ne m’y étais pas intéressée dans un premier temps et puis la Grosse Op’ de Bragelonne m’a permis de découvrir à petit prix le premier tome de Blood Song et j’avoue que se fut une rencontre inoubliable.

Au départ, l’univers fantasy que nous présente Anthony Ryan est relativement classique un univers médiéval fantastique, un roi conquérant, un ordre religieux omniprésent et redouté et surtout un personnage principal doué au combat, brillant, loyal. Là s’arrête la partie classique du récit, en nous présentant la vie de Vaelin Al Sorna raconté par lui-même alors que condamné à mort, il se rend a son dernier combat, l’auteur nous transporte dans le passé et nous le montre à travers les yeux de son héros. La vie de Vaelin est liée à celle des Royaumes Unifiés, à la Foi et au roi Janus. Abandonné par son père à 11 ans aux soins des guerriers de la foi : le 6e ordre, Vaelin grandit entre apprentissage du combat à l’épée, de la survie et de l’art de la guerre. Une vie marquée par des obligations envers la Foi et envers ses frères d’arme, Vaelin Al Sorna devient un guerrier hors du commun. 
Il retrouva Caenis sur le champ de tir, où son ami s’exerçait à
décocher salve après salve le plus rapidement possible en prévision de
l’Épreuve de l’Arc. Aux yeux de Vaelin, Caenis n’avait guère besoin
d’entraînement. La vitesse avec laquelle il enchaînait les touches au
centre de la cible située à dix mètres de là était telle que Vaelin
peinait à discerner ses mouvements. Malgré ses progrès réguliers dans la
maîtrise de l’arc, Vaelin avait conscience qu’il n’égalerait jamais
l’adresse de son ami, seulement éclipsée par l’impres­­sionnante
dextérité de Dentos et Nortah.
— Il te manque quelques points,
fit-il remarquer, en dépit de la marge d’erreur dérisoire de son
camarade. Tes derniers coups tirent vers la gauche.
— Oui, acquiesça
Caenis. J’ai tendance à perdre en précision après les quarante
premières flèches. (Il banda la corde de son arc, les muscles fuselés de
son bras se tendant sous l’effort, puis décocha un trait en plein dans
le mille.) Voilà qui est mieux.
Dans la droite ligne de David Gemmell, Anthony Ryan nous présente un héros dont le charisme transperce les pages tout comme Druss ou Skilgannon du cycle Drenaï. Anthony Ryan nous propose un récit de grande ampleur avec une histoire qui se déploie au fur et à mesure des pages pour finalement nous décrire une fresque d’histoires politique, religieuse et fantastique où Vaelin Al Sorna en ressort comme la pièce maitresse d’un jeu dont on ne sait pas encore combien de personnes jouent la partie.
— Un jour, monseigneur…, commença-t-il une fois passé son accès
d’allégresse. Un jour, que vos dieux vous en préservent, il se peut que
vous croisiez la route de la princesse Lyrna. Si cela devait vous
arriver, suivez mon conseil : tournez les talons et filez dans la
direction opposée. Il lui suffirait d’un regard pour vous briser le
cœur, je le crains.
Il me lança l’outre d’eau et je bus à mon tour,
espérant ainsi lui cacher ma colère. Tout ce qu’il m’avait dit
jusqu’alors au sujet de la princesse brossait le portrait d’une femme
d’intelligence et de devoir, une femme qui souhaitait à la fois
contenter son père et servir son peuple. J’aurais à coup sûr eu grand
plaisir à m’entretenir avec une dame de ce rang.
— Si elle refuse
toute union, c’est parce qu’elle estime qu’un époux ne ferait que la
gêner, reprit Vaelin Al Sorna. Quant à ses bonnes actions, elles n’ont
pour seul objectif que de lui gagner les faveurs du peuple. Elle flatte
ses sujets pour mieux les conquérir. S’il s’avère qu’elle possède un
cœur, c’est le pouvoir qui le fait battre, et non la passion.
Je ressors de cette lecture avec l’impression d’avoir eu Vaelin en face de moi me racontant son histoire. La plume d’Anthony Ryan est redoutablement efficace et nous fait vivre la vie du frère Al Sorna comme si le lecteur était là à l’écouter conter son histoire. Une extraordinaire lecture qui m’a énormément plu. Ce premier tome de Blood Song est un magnifique coup de cœur pour un personnage et pour une fresque fantasy travaillée avec soin pour nous présenter une histoire hors du temps et des lieux connus mais qui nous parait presque palpable, un voyage au long court au coté d’un guerrier né qui nous entraine dans son sillage. Épatant !
Ma deuxième lecture pour la 5e édition du Challenge Littérature de l’imaginaire !

3 commentaires

    • C'est vrai qu'il faut aimé le style : guerre et combat, intrigue politique et religieuse et puis le monde médieval fantastique de ce type de livre fantasy. J'aime beaucoup mais je comprends que tout le monde n'accroche pas 😉

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