La saga Meg Corbyn : de l’urban fantasy pas comme les autres

Aaaah la Grosse Op’ des éditions Bragelonne / Milady / Castelmore, c’est le meilleur moyen de faire grossir exagérément sa PAL mais aussi de faire de belles découvertes. Lors de la dernière Grosse Op’, je me suis laissée tenter par le tome 1 de la saga Meg Corbyn d’Anne Bishop sur le conseil de La Bibliaudette. Du coup, comme j’ai enchainé les 4 tomes parus, je vous fais une chronique global sur le série que j’ai adoré.

Meg Corbyn est une cassandra sangue, une prophétesse du sang, capable de prédire l’avenir lorsqu’elle s’incise la peau. Une malédiction qui lui a valu d’être traitée comme de la viande par des hommes sans scrupules prêts à la taillader pour s’enrichir. Mais aussi un don qui lui a permis
de s’échapper et va la pousser à chercher refuge chez les Autres. Là où les lois humaines ne s’appliquent pas. Même si elle sait, grâce à cette vision, que Simon Wolfgard causera également sa perte. Car si le chef des loups est d’abord intrigué par cette humaine intrépide, peu de choses la séparent d’une simple proie à ses yeu
x.

J’ai été véritablement happée par cette série d’Urban Fantasy qui m’a complètement surprise par son style et le choix fait par l’auteur de nous proposer une vision de la Terre complètement revue. Anne Bishop nous entraine sur une Terre où l’Humanité n’est pas l’espèce dominante de la planète. Elle a dû se battre pour obtenir une partie des territoires en accords avec les Autres. Ces Autres ou Terra indigene font parti des créatures les plus anciennes et les plus redoutable. Les humains ont, entre autre, pris pieds sur le continent de Thaisia, où après avoir négocier avec les Terra Indigene ils ont pu installer des villes non loin des territoires sauvage.

Mais la place des humains est précaire, les accords entérinés avec les Autres peuvent être rompu à leur bon vouloir et les humains ne doivent pas oublié qu’ils ne sont pas l’espèce dominante du continent. Sur Thaisia, dans chaque grande ville humaine, il y a un enclos. Une zone réservée aux Autres à l’intérieur même des villes humaines. Cette cohabitation est difficile et les Autres : Corbeaux, Chouettes, Loups, Ours, Faucons, Vampires ou Élémentaires sont le visage officiel des Terra Indigene auprès des humains, pour que ceci restent conscients de leur statut d’invité sur Thaisia

« Chère madame Je-sais-tout,
Un soir, j’ai invité un ami à dîner et à faire un petit tour du côté sauvage – si vous voyez ce que je veux dire. Tout allait bien jusqu’à ce qu’on commence à s’embrasser et se caresser. Ça m’a excitée quand je l’ai mordillé et qu’il a joué à me repousser, et, bon, j’ai fini par le mordre à la cuisse. Rien de grave – la plaie n’a même pas nécessité de points de suture –, et, contrairement à ce qu’il a affirmé, mes dents étaient loin de son joujou à mâcher. Maintenant, il ne répond plus au téléphone. Que devrais-je faire ?
Signé : Perplexe.

Chère Perplexe,
Premièrement, il faut savoir que les jeunes terra indigene sont souvent perturbés quand la nourriture fournit plusieurs sortes de stimulations. Cependant, quand vous invitez un humain à dîner, il s’attend à se faire servir à dîner, non pas à servir lui-même de dîner. Deuxièmement, les humains ont beau prétendre aimer se faire mordre au cours des préliminaires, ce n’est vrai que lorsqu’ils ont un partenaire dépourvu de dents d’une taille significative. Troisièmement, aucun mâle, humain ou Autre, ne se sent très à l’aise quand des crocs approchent de son joujou à mâcher. Tirez donc parti de cette expérience, et, la prochaine fois que vous invitez un humain à faire un tour du côté sauvage, contentez-vous d’un jogging dans le parc. »

Dans cette saga, nous suivons Meg Corbyn, une humaine qui « par hasard » trouve un boulot dans l’enclos de Lakeside. Meg fuit son passé et se retrouve aux milieux des Autres qui au fur et à mesure vont être amenés à la considérer comme une des leurs. Mais bien que la saga soit intitulée Meg Corbyn, au fur et à mesure des tomes, l’auteur nous fait suivre une foule de personnages aussi bien humain que Terra Indigene.Géographiquement, la saga évolue beaucoup. Dans le premier tome, l’histoire se situe principalement dans l’enclos et la ville de Lakeside, ensuite au fur et à mesure des tomes, l’auteur inclus d’autres villes de Thaisia dans le récit pour finalement arriver à une vue beaucoup plus globale des évènements sur l’ensemble du continent. Je trouve ce changement de point de vue original et cela apporte beaucoup au récit.

Ce qui m’a particulièrement plu également dans cette série c’est que le coté « romance » est très peu présent et j’apprécie de temps en temps de pouvoir lire de l’urban fantasy qui ne soit par basée sur de la romance paranormale. J’ai aimé que tout ne tourne pas autour de l’histoire d’amour des personnages principaux et que l’auteur en profite pour développer d’autres aspects de l’urban fantasy. Elle met surtout en avant les relations entre les humains et les Terra Indigene : la méfiance, le courage, l’acceptation et, bien sûr, la bêtise humaine (du genre « on est les plus forts »). Ce sont ses interactions et la construction d’une compréhension mutuelle que l’on suit avec plaisir tout au long de ces 4 tomes avec comme point de convergence Meg Corbyn, l’étrange humaine qui ne sent pas la proie et qui a des visions !

Anne Bishop écrit dans le même style que beaucoup d’auteur d’urban fantasy : une écriture fluide et simple où les pages s’enchainent sans que l’on s’en rende compte. Mais l’auteure y mêle également une pointe d’humour et d’autodérision qui ajoute une touche de légèreté au roman ce qui contrebalance bien certains sujets plus grave qui y sont abordés. Elle a aussi réussi à créer une héroïne attachante dans sa naïveté et qui est tout sauf l’héroïne forte et autonome à la Anita Blake ou à la Rebecca Kean. Ça change et c’est rafraichissant, pas besoin d’être une superwoman pour survivre dans cette univers sauvage, je sais pas pourquoi mais je trouve ce constat rassurant !

En bref, tout est réuni dans cette série pour nous rendre accro en nous proposant de l’urban fantasy originale et bien écrite ! La série Meg Corbyn m’a surprise et beaucoup plu de part son univers surprenant où les humains ne sont pas l’espèce dominante de la planète (et de loin), son héroïne naïve et attachante et le peu de place faite à la romance. Au final une très bonne lecture et un coup de cœur pour moi avec cette série que je vais continuer à suivre avec plaisir et beaucoup d’impatience !!

3 commentaires

  1. Ahhh !!!! J'aime tellement cette série! 😀 Comme tu le dis très bien, j'aime la mythologie mise en place par l'auteure et le fait que l'héroïne ait des faiblesses. Le seul problème avec cette saga, c'est qu'est-ce qu'on peut lire ensuite en attendant le prochain tome?

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