Anthologie : Féro(ce)cités

Les éditions Projets Sillex sont de retour avec un nouveau projet. Si vous suivez le blog depuis un petit moment, vous avez du voir passer plusieurs chroniques sur les parutions de cette maison d’édition qui me tient particulièrement à cœur et que je suis depuis le début. J’ai fait une présentation de la maison d’édition lors de son lancement et une interview de Nicolas Marti l’année dernière (à retrouver ici).

L’année dernière justement après la parution de Rocaille de Pauline Sidre, Projets Sillex s’est lancé dans son premier appel à texte avec un thème pas courant : La Fantasy animalière. En six mois, c’est plus d’une centaine de nouvelles reçues et après un tri drastique, c’est une anthologie de 10 nouvelles qui nous est proposée sous le titre de Féro(ce)cités.

Que je vous raconte tout dans l’ordre.

Projets Sillex est donc un petit maison d’édition de l’Imaginaire qui promeut un circuit court du livre et une meilleure rémunération des auteur.ice.s. Pour faire cela, la maison d’édition a créé une plateforme de financement participatif sur laquelle elle lance régulièrement ses nouveaux livres (et parfois même ceux d’autres maisons d’édition).

Pour ce nouveau livre, Projets Sillex a eu (encore) plein de bonnes idées :

  • comme service presse, j’ai reçu un recueil de trois nouvelles pour me donner un avant gout,
  • les livres sont désormais disponibles en numérique dès la campagne de financement,
  • les paliers permettent d’améliorer l’objet livre : couverture rigide, couverture toilée, illustrations, etc…

Un beau projet et une belle campagne qui a commencé sur les chapeaux de roue dès le 2 Avril et se déroulera jusqu’au 7 Mai. Pour participer, rendez-vous chez Projets Sillex !


A plumes, poils ou écailles, les animaux qui peuplent ce recueil ont tous les atours de l’humanité.

Mais ne vous y trompez pas : cela ne devrait pas vous rassurer.

Dans Féro(ce)cités, 10 autrices et auteurs s’emparent du genre de la fantasy animalière et vous livrent autant de récits tantôt touchants tantôt cruels autour de la ville et du pouvoir.

J’ai donc reçu trois nouvelles parmi celles de l’anthologie :

  • Peau de lapin, peau de chagrin par Thomas Fouchault,
  • Alba de Jais, l’Anonymographe par Fran Basil,
  • Rage d’Ambre de Xavier Watillon

Première constatation, les lapins inspirent beaucoup les auteur.ice.s.
Deuxième constatations, les lapins ne sont par des animaux très sympathiques.
Troisième constatations, en plus ils aiment les drama.

La première nouvelle que j’ai lu est celle de Thomas Fouchault : Peau de lapin, peau de chagrin. Un début classique : un lapin campagnard qui arrive à la grande ville pour participer à la célèbre foire qui s’y déroule dans l’espoir d’y faire fortune. Le déroulé de l’histoire est ensuite très bien construit et je me suis laissée prendre au jeu avant le rebondissement. Une écriture très visuelle qui m’a bien plu, tout comme le cadre citadin de cette nouvelle, de ces villes qui dévorent plus qu’elles n’accueillent. Un récit aux allures de conte, qui happe son lecteur pour le laisser tout pantelant à la fin.

La deuxième nouvelle Alba de Jais, l’Anonymographe de Fran Basil m’a beaucoup surprise et pas mal déstabilisée dès le début de ma lecture : Lagomorphe et Corvidés… deux petits mots qui m’ont fait me creuser les méninges pour comprendre ce que l’autrice me décrivait. Et oui je manquait un peu de vocabulaire animalier (remarque maintenant je suis à la page, surtout niveau lapin). La nouvelle de Fran Basil est dure : l’environnement, les personnages, la politique, tout est d’une nature féroce, mais l’histoire emporte, surtout avec son jeu de double narration aux tons très différents qui interpelle. J’ai aimé le coté double facette constamment présent dans ce récit : capable du meilleur comme du pire chacun avance selon ses convictions.

La troisième nouvelle Rage d’Ambre de Xavier Watillon est celle qui a le décors le plus extraordinaire avec sa cité perchée et ses lapins lagomanciens. C’est la nouvelle qui m’a le plus interrogé, l’univers décrit semble foisonnant et dense mais le format court ne nous permet d’en découvrir qu’une petite partie. Le système de magie qui m’a rappelé celui de World of Warcraft mais à la sauce lapin aux grandes oreilles m’a beaucoup plu. J’ai envie de dire : y a une suite ?

A la base, j’avoue que la Fantasy animalière ce n’était pas un genre qui me branchait beaucoup. Mais bon, avec Projets Sillex je sais que la qualité est au rendez-vous alors je me suis laissée guider. Les trois nouvelles découvertes grâce à ce Service Presse montre que la Fantasy animalière inspire les auteur.ice.s et que ceux-ci ne sont pas tendres avec les animaux. Moi j’ai trouvé les nouvelles riches, prenantes, originales, dures, étonnantes, sensibles, tranchantes… Une mosaïques d’univers, un beau choix de textes, de nouvelles plumes qui m’ont touché… Elle est où la suite ?

Alors si vous ne le savez pas déjà, la suite elle est là : https://www.projets-sillex.com/projet/15-fero-ce-cites.html avec notamment deux nouvelles que je veux absolument découvrir : celle de Pauline Sidre (l’autrice de Rocaille) et celle de Jeanne Mariem Corrèze (l’autrice du Chant des cavalières).

Perso j’ai déjà participé et vous ?

#projetombre

8 commentaires

  1. J’avoue que je ne suis pas fan d’anthologie ni du thème, donc, je vais passer mon tour même si ça a l’air assez marrant 😉

  2. Je suis assez hermétique à la fantasy animalière personnellement donc je passe mon tour même si je ne doute pas de la qualité.

    • J’avoue qu’au début c’est pas le thème qui me tentait. Après j’ai testé parce que j’aime ce que présentent Projets Sillex et, pour celles que j’ai lu, je trouve que les auteur.ice.s ont bien dépoussiéré le thème.
      Mais je comprends complètement qu’on n’accroche pas à ce thème 😉

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