Feed de Mira Grant : l’apocalypse zombie est là !

Vous connaissez mon faible pour les livres post-apo (je vous en ai parlé ici) alors quand en plus il y a des zombies, j’avoue je deviens très curieuse. C’est en me baladant dans les rayons de ma librairie que je suis tombée devant le premier tome de la trilogie Feed de Mira Grant. Une couverture un brin explicite et un 4e de couv’ accrocheur m’ont convaincu de tenter l’aventure en territoire zombie.

2034. Il y a vingt ans, l’humanité a vaincu le cancer. Le rhume n’est
plus qu’un mauvais souvenir. Mais elle a créé une chose terrible que
personne n’a été capable d’arrêter. Une infection virale. Qui s’est
propagée à une vitesse redoutable, le virus prenant le contrôle des
cerveaux, avec une seule obsession : se nourrir.
Issus de cette génération sacrifiée, Georgia et Shaun Mason sont les
maîtres de la blogosphère, devenue le seul média indépendant proclamant
la vérité sur ce qui se passe derrière les barricades. Shaun, la tête
brûlée, et Georgia, l’âme du duo, enquêtent sur l’affaire la plus
importante de leur carrière : la sinistre conspiration qui se cache
derrière les infectés. Et ils sont bien décidés à faire éclater la
vérité, même s’ils doivent y laisser la vie.

L’apocalypse zombie est arrivée…

… et pour une fois l’explication à la fin du monde tel qu’on le connait à une explication. Les avancées scientifiques dans le domaine de la santé ont permis deux choses : éradiquer la cancer et le rhume… mais d’une certaine manière ce bond de la médecine a été bien plus loin que prévu car le virus ainsi engendrée est capable de transformer n’importe quel être humain ou animal de plus de 20 kg en zombie n’ayant qu’une seule obsession : se nourrir. Ainsi tout le monde est contaminé et si vous mourrez d’une crise cardiaque ou d’un accident de voiture, mieux vaut que les personnes proches de vous ai de quoi mettre une fin définitive à votre vie si elles ne veulent pas se faire dévorer vivantes.

Dans ce contexte, légèrement anxiogène nous nous retrouvons aux États-Unis post invasion zombie. La population vit dans la crainte de la contamination, beaucoup de gens sont devenus agoraphobes et ne sortent pratiquement plus de chez eux. Tests sanguins et autres tests de contrôles sont devenus le quotidien de chacun à chaque sortie, histoire que votre assurance continue à vous couvrir. Ne faire confiance qu’aux personnes que l’on connait est maintenant le credo de toute une population aux aboies. Les bouleversements sociétaux ont bien sûr été majeurs et c’est à travers le regard de deux journalistes, des blogueurs, que Mira Grant nous propose de suivre la prochaine campagne électorale pour les présidentielles américaines.

Mais l’infection n’a pas épargné tous les survivants – ce serait trop simple. Nous appelons ceux qui ont succombé à la réplication virale les « infectés », comme pour gommer le fait que le virus est en chacun de nous, attendant patiemment son heure. […] Les qualifier d' »infectés » crée un sentiment artificiel de sécurité, comme si on pouvait éviter de se joindre à eux. Et vous savez quoi ? On ne peut pas.


Les blogueurs ont sauvé le monde 

Lorsque l’épidémie a commencé à se répandre, les médias dits « traditionnels » n’ont pas su prendre la mesure de la catastrophe en cours et se sont murés dans une attitude d’incrédulité qui leur a couté cher. Ainsi les blogueurs sont devenus LA source d’information la plus fiable aux yeux d’un public traumatisé car ce sont les seuls qui ont compris ce qui se passaient et qui ont agi pour la sauvegarde de la population. En ce temps post-apocalypse, ce sont donc les blogs qui informent, distraient ou donnent le frisson à la population : un oeil sur le nombre de vues et un oeil sur le prochain scoop qui fera décoller l’audience.

Les faits et l’interprétation des faits sont deux choses différentes. Si on mélange les deux, ce n’est plus de l’information. C’est une opinion.

Un récit on ne peut plus addictif

Le décors planté et les personnages présentés, le récit par ensuite à 100 à l’heure comme l’actualité et la vie de nos blogueurs. Le récit de Mira Grant est addictif, très addictif, pour tout dire j’ai dévoré (et pas vraiment vu passer) les 670 pages en deux jours. Après l’excellent WWZ de Max Brooks, voici un autre récit post invasion zombie qui tient son coté addictif de la crédibilité de son background… pendant la lecture, on a toujours en tête ce petit « et si ? » qui nous titille les méninges. En plus de cela, l’autrice réussit à donner un rythme haletant à son récit : pas de temps morts, un récit journalistique en forme de fuite en avant et des personnages fouillés et très intéressants.

Le premier tome d’une trilogie prometteuse

Définitivement, ce premier tome a été une excellente lecture. Les choix scénaristiques de l’autrice sont audacieux, elle sait désarmer le lecteur par ses retournements de situation et une intrigue bien développée, tout en nous présentant des personnages fouillés et un background travaillé qui se découvre tout au long de ce premier tome. Un livre de zombies réussi, une seule envie ensuite, lire le tome 2 ! La fin du tome 1 étant… comment dire… osée et inattendue !

12 commentaires

  1. C'est sympa les livres de zombies surtout quand ils sont bien écrit comme celui-ci ou WWZ de Max Brooks 😀

  2. Tu m'intrigues, tu m'intriques.
    Etant donné que la trilogie soit terminée, je veux bien lui donner sa chance, surtout car tu fais le parallèle avec WWZ que j'avais bien aimé.

    • J'espère que la suite de la série sera à la hauteur mais franchement ce tome 1 est vraiment bon 😉

  3. Je suis complètement en accord avec ton avis. J'avais moi aussi ce petit "et si…" en tête tout au long de la lecture. Ce tome 1 était absolument génial et cette fin, à couper le souffle (je ne te raconte pas mon sanglot lamentable).

    • J'avoue, cette fin !! Je n'osais pas croire que l'autrice pourrait nous faire ça et j'ai écrasé ma petite larme… Cela dit j'ai trouvé que ça servait très bien le récit 😉

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