Mikrodystopies de François Houste

A force de suivre de près l’actualité littéraire de l’Imaginaire, j’aime bien être surprise de temps en temps par des récits de SFFF que je ne connais pas et qui peuvent me surprendre. Le petit livre dont je vais vous parler : Mikrodystopies de François Houste paru chez C&F éditions, a une drôle d’histoire. Il est tiré d’un compte twitter : @mikrodystopies sur lequel François Houste imagine de courts récits de SF en moins de 280 caractères. Les thèmes : Robots, IA et dystopies.

Les robots colonisent notre quotidien. Les voitures sont déjà autonomes et les grille-pains ne vont pas tarder. Les implants cérébraux transhumaniseront chacun et chacune en individu augmenté. À moins qu’un grain de sable… Les Mikrodystopies, avec leur regard acide, sont comme des bugs, des glitchs, des zébrures sur l’écran des futurs parfaits et lisses promus par les techno-prophètes.

Honnêtement au début de ma lecture je ne savais pas trop à quoi m’attendre et j’ai été très agréablement surprise. Le recueil est bien conçu et la lecture est très agréable. Les illustrations de Nicolas Taffin, minimalistes mais en complète harmonie avec les textes, je les ai trouvé très réussies.

Mikrodystopies est un recueil de micro-nouvelles de SF qui alterne entre dystopie, IA et robots avec toujours une pointe d’humour acide ou naïf que j’ai trouvé bien dosé. Les micro-nouvelles s’enchainent de manière fluide et on ne les voit pas passer. Des thèmes mis en place dans des scènes très actuelles avec notamment des références à des épidémies ou à un confinement mais sans tomber dans le patos ou le « trop ».

L’application émit une notification que Vincent consulta aussitôt : « Aujourd’hui, vous avez été en contact avec deux malades de la grippe, six personnes suspectées de gastro-entérite, et douze individus atteints d’un rhume bénin. Bonne nuit. »

A lire ces textes, on sourit souvent et on se dit que parfois on n’ai pas loin d’être déjà dans l’actualité. Franchement le ton employé m’a beaucoup plu, les textes tombent très souvent justes entre vision de l’absurde ou d’un futur pas si lointain.

C’est quoi ces cicatrices sur ton bras Papy ?
– Ça ? Ce sont les traces de toutes les puces de géolocalisation de la maison de retraite que j’ai extraites de mes bras, à chaque fois que je me sauvais… avant que ta mère n’accepte que j’habite avec vous.

Une très bonne surprise avec ce recueil, c’est bien écrit, d’actualité, plein d’humour et joliment édité.

Si vous êtes curieux, vous pouvez lire un extrait.

9 commentaires

  1. Ça me fait penser aux « Nanofictions » de Patrick Baud, en version plus thématique donc. C’est vraiment un exercice sympathique, surtout quand c’est réussi – et ça semble l’être. ^^

    • C’est tout à fait ça !
      Et oui je trouve l’exercice vraiment intéressant surtout avec cette thématique. Une très bonne surprise 🙂

  2. Là on dépasse mon seuil de tolérance à la nouvelle ! Même si j’admire l’exercice de style, je trouve l’intérêt très minime.

    • Ce n’est surement pas pour tout le monde mais je trouve l’ensemble réussi. Et puis dans un moment où j’avais peu de temps pour lire ce recueil a été une petite bouffée d’oxygène 😉

    • Il y a de plus en plus d’auteurs qui s’y essaye sur Twitter et je trouve ça très sympa à lire. Là en plus, j’aime beaucoup le thème 🙂

  3. je viens d’écouter questions pour un champion et, un candidat ( je crois que c’est François Houste) parle de micronouvelles. Samuel Etienne fait la lecture de l’une d’elles qui me ^plait beaucoup. Je me dépêche de rechercher le cite mikrodystopies et je me régale. J’aimerais avoir ce talent. Merci

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