Ayant lu la trilogie Salvation jusqu’au bout, et ayant d’ors et déjà chroniqué les deux premiers tomes : Les portes de la délivrances et Les chemins de l’exode, je me dis qu’il faut que j’aille jusqu’au bout de l’exercice et que je vous donne mon avis sur le tome 3.
Cette chronique étant une avis sur le tome 3 d’une trilogie, il peut y avoir quelques spoils.
Vivre cachés… ou mourir en liberté.
L’humanité a accueilli les Olyix et leur technologie utopique à bras ouverts. Mais à présent, ces visiteurs extraterrestres exigent un terrible tribut. Une par une, les villes sur Terre tombent devant leurs armes dévastatrices. Ils sont des millions à fuir vers un refuge dans l’espace, tandis que d’autres continuent à mener une guerre impossible à gagner.
Une équipe tente de s’infiltrer à bord du vaisseau-arche des Olyix, espérant atteindre une enclave dissimulée à des milliers d’années-lumière de notre système solaire pour y activer un signal vers les générations futures. Mais dans l’avenir lointain, les flottes humaines continuent à livrer combat dans l’immensité glacée de l’espace…
Plus de 520 pages supplémentaires pour conclure le récit des Saints et de la Terre attaqué par les Olyix… est-ce exagéré si je vous dit que c’est clairement trop ? Peter F. Hamilton a toujours été un auteur qui délaye ses récits mais là, c’est excessif. Après plus de 1700 pages d’un récit sur deux lignes temporelles, je peux vous dire qu’il finit exactement comme le tome 1 le laisse sous entendre… Pas de retournement de situation, pas de coup d’éclat… rien, c’est d’un plat !
Je me demande encore ce que l’auteur voulait offrir à son public avec cette trilogie : aucun thème nouveau n’est abordé, pas d’idée nouvelle non plus (surtout que le premier tome a un petit gout d’Hypérion remasterisé) aussi bien dans la narration que dans la forme donnée au roman et les personnages sont passe-partout à tel point qu’à la fin aucun ne me reste en mémoire… Mais surtout, c’est cette fin qu’on devinait déjà dès le tome 1 et qui arrive sans la moindre once d’originalité. Un récit linéaire au possible, manquant d’ambition. Oui on parcours des milliers d’années lumières en pratiquement autant d’années humaines : la fresque aurait pu être grandiose mais elle reste incroyablement vide.
Peter F. Hamilton est un auteur prolifique, personnellement j’ai aimé beaucoup de ses cycles de space opera alors je vous dirais de passer votre chemin devant celui-ci et de plutôt vous pencher sur celui de L’aube de la nuit ou de L’étoile de Pandore ou même de La grande route du Nord, ça sera toujours mieux pour vous faire une idée du style de l’auteur que cette trilogie complètement insipide.
Si vous naviguez depuis un moment sur mon blog, vous savez que les avis négatifs y sont rares et que même quand je n’apprécie pas particulièrement un roman j’essaye d’écrire une chronique permettant de mettre en avant les qualités que j’ai tout de même pu entrapercevoir lors de ma lecture mais là, ma déception est tellement grande que je n’arrive pas à en ressortir du positif… c’est juste plein d’idées qui, à la base, pourraient être intéressantes mais qui mises bout à bout en font un récit sans ambition et donc sans but.
Déçue je suis, vous l’aurez compris 😉
Bonjour,
Je te rejoins sur le manque d’originalité, c’est loin d’être le meilleur space op de l’auteur mais ça reste divertissant et bien au dessus de beaucoup d’autres auteurs, avec du « sense of wonder » présent. Je nuancerais donc, les amateurs de space op sans prise de tête trouveront je pense cette trilogie sympathique.
Bonne journée !
Je sais que je suis un peu dure et que ce space op’ reste surement meilleur que beaucoup d’autres mais, pour avoir lu tous les romans de l’auteur, je dirais que c’est sa série la moins inspirée.
Où sont les persos à la Paula Myo ou à la Greg Mandel ?
Tu as eu du courage de continuer la série… je n’ai lu qu’une centaine de pages du premier volume avant d’abandonner. On est loin de la Grande Route du Nord ou de Pandore !
Vite une autre série…
Bon ben je note de ne pas lire cette trilogie. Un ratage, ça arrive 🙂