Le protocole de la crème anglaise tome 1 : Prudence de Gail Carriger |
Dans une Angleterre victorienne fortement steampunk, Lady Prudence
Alessandra Maccon Akeldama est l’unique métanaturelle au monde, capable
de voler les pouvoirs de n’importe quelle créature surnaturelle par un
simple contact. Son père adoptif, le vampire Lord Akeldama, lui offre un
de ces dirigeables dont elle est si friande en lui confiant une
mission: se rendre en Inde pour en rapporter une nouvelle variété de
thé. Rue sera assistée par son amie d’enfance l’Honorable Primrose
Tunstell, très à cheval sur le respect des convenances, mais aussi – à
son grand dam – par le professeur Percy Tunstell, frère jumeau de la
précédente, et Quesnel Lefoux, ingénieur de génie doublé d’un séducteur
fort arrogant. Le voyage ne s’annonce pas de tout repos!
Ah quel bonheur livresque de retrouver le style d’écriture et le ton des aventures d’Alexia Tarabotti. Mais Rue n’est pas Alexia et mère et fille ne sont pas particulièrement proches et c’est d’ailleurs très drôle de voir Alexia à travers les yeux de sa fille…
« Rue chercha des signes de détresse sur le visage de sa mère.
Ses traits aristocratiques demeuraient indéchiffrables, à l’exception d’une légère dilatation des narines. Rue toucha son propre nez pour vérifier qu’il ne grossissait pas. C’était un tic qu’elle adoptait à chaque fois qu’elle se trouvait en présence de Mère. Il était apparu dans son enfance, car Rue craignait que son nez puisse tout à coup, par envie, se transformer en un bec semblable à celui de sa génitrice. Il ne l’avait pas encore fait, mais on ne sait jamais. »
C’est également assez déstabilisant de trouver une Rue très différente de sa mère, là où Alexia était quelqu’un curieux de toutes les nouveautés scientifiques, Rue est plutôt du genre à s’entourer de spécialistes sans chercher à savoir le pourquoi du comment. Les ombrelles s’est pas son truc, et bien qu’elle aime le thé et les tartes à la mélasse, Rue a plus l’habitude de courir à quatre pattes dans tout Londres que de s’intéresser aux activités du BUR ou du cabinet fantôme. Au final, Rue est une jeune fille gâtée par ses trois parents mais avec de tels géniteur c’est aussi une forte personnalité qui fonce tout droit pour atteindre son but.
« Était-ce difficile, ma dragée ?
— Pas du tout. Je n’ai pas pu être aussi subtile que je l’espérais, et j’ai dû emprunter la forme de loup d’oncle Rabiffano pour m’échapper.
— Oh, pauvre garçon. »
Après une infime pause, Dama agita ses doigts dans l’air.
« Étant donné l’identité de tes parents biologiques, mon trésor, je crains que la subtilité demeure hors de ta portée. Peut-être devrions-nous la travailler ? »
Rue ne fut pas vexée. Pourquoi être subtile quand une bonne dose de surnaturel fonctionne parfaitement dans la plupart des situations ? »
Les dialogues sont parfois tordant et les sous-entendus et incompréhensions issus d’une conversation pleine de frivolités et de bienséance me font toujours pouffer devant mon livre. Le plus étonnant dans ce premier tome est que Rue ne connait que peu de choses sur les évènements de la série du Protectorat de l’ombrelle. A certains moment du récit le lecteur à donc plus d’informations sur les personnages que l’héroïne… assez inattendu. De plus contrairement à Sans Âme qui était une histoire à part entière et qui donc pouvait être lu seul, avec Prudence ont a un tome 1 qui ne se suffit pas à lui-même et qui me fait attendre avec impatience le tome 2 !
Finalement une très bonne lecture avec laquelle j’ai été ravie de retrouver le même univers que dans les aventures d’Alexia Tarabotti. C’est très sympa de partir à l’aventure avec la nouvelle génération et de voir les parents à travers les yeux des enfants. Comme vous avez pu le comprendre, cette nouvelle série ne peut pas se lire indépendamment de la première sinon le lecteur rate trop de références et de sous-entendus dans le récit. Et comme ce tome 1 ne finit pas vraiment la première aventure de Rue, j’ai maintenant hâte de lire la suite pour savoir si Rue sera aussi attachante que sa mère et si ses aventures la mèneront jusqu’au cabinet fantôme. Un peu de steampunk et beaucoup de métamorphes pour une aventure haute en couleur et pleine de thé !
Lorsque j'aurai fini avec le protectorat de l'ombrelle, je me jetterai sur cette nouvelle série xD Il me reste le tome 5 à lire !
N'hésites pas même s'il faut que tu te prépares au changement de style de l'héroine. Moi en attendant je trépigne en attendant la suite 😉