Ça faisait un petit moment que je n’avais pas écris un nouvel épisode de « Dans ma biblio, il y a aussi… ». La faute a beaucoup trop de nouvelles lectures dans ma PAL qui me faisaient de l’œil. Mais la semaine dernière j’ai eu envie de retrouver un univers connu, des personnages attachants et une quête pleine de rebondissements et puis surtout d’une lecture doudou avec laquelle je passerai un bon moment !
Et pour cela je me suis lancée dans une relecture de la superbe saga de David Eddings : La Belgariade. La saga est composée de cinq chants édités chez Pocket en cinq tomes séparés (à quand une belle intégrale ?)
La Belgariade chants I à V de David Eddings publié chez Pocket |
Le jeune Garion vit dans la ferme de Faldor avec sa tante Pol, la cuisinière. Ses années d’enfance s’écoulent dans l’insouciance, rythmées par les visites du vieux conteur, Sire Loup, qui adore venir chaparder à la cuisine et faire enrager Tante Pol… Mais un jour, tout s’accélère. Sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, Sire Loup et Tante Pol quittent la ferme par une froide nuit venteuse, l’emmenant lui et Durnik le forgeron vers une destination inconnue. En chemin, ils rencontrent deux personnages haut en couleur qui les attendaient : Silk l’espion de Drasnie et Barak le Chéreque. Et les
voilà lancés sur les routes de Sendarie, à la poursuite d’une chose mystérieuse dont personne ne veut parler… Garion n’est pas au bout de ses surprises !
J’ai pas mal réfléchi pour savoir si je devais faire une chronique par tome ou une chronique globale pour la saga. Bien que chaque tome de la saga est un petite fin, je trouve que c’est l’ensemble de l’histoire déroulée dans la saga qui vaut la peine d’être chroniqué. C’est une magnifique fresque de Fantasy que nous propose l’auteur et en chroniquant la saga tome par tome, j’avais peur de faire trop de spoiler sans le vouloir et de perdre cette impression d’ensemble très bien mené.
Dans cette saga Fantasy, David Eddings nous propose un univers complet avec son monde (et donc une très belle carte), son folklore, ses religions, son panthéon de Dieux mais également son histoire sur plus de 7000 ans. Je me souviens que lorsque j’ai lu la Belgariade pour la première fois, c’était seulement mon deuxième récit de fantasy après la Seigneur des Anneaux de Tolkien et j’ai assez rapidement fait le comparatif entre ces deux sagas. La première comparaison que j’ai immédiatement faite était au niveau de l’écriture, là où Tolkien écrit avec beaucoup de descriptions, peu de dialogue et parfois un style très poétique, le style de David Eddings est beaucoup plus direct : des descriptions relativement courtes, beaucoup de dialogues, ce qui donne un très bon rythme au récit et rend les personnages très attachants.
De plus, là où Tolkien nous présente une monde à un temps T avec beaucoup de mystères sur les anciennes races et leurs constructions (La Moria, les anneaux, le Balrogh, etc…), David Eddings nous fait découvrir petit à petit l’ensemble de l’histoire de son univers, de sa création au moment où se déroule la Belgariade.
Tout comme le Seigneur des Anneaux, il est ici aussi question de quête. Tout commence dans une ferme comme tant d’autres au fin fond de la Sendarie. Garion y vit en toute simplicité avec sa tante Pol, cuisinière à la ferme. Tout à son insouciance, Garion va cependant devoir vite s’adapter à un autre style de vie sur les routes quand Sir Loup, le célèbre conteur va débarquer à la ferme et le lancer dans uns course poursuite qui va lui faire traverser une bonne partie des pays du Ponant. Le récit d’une quête donc, mais surtout un récit d’apprentissage et d’amitiés car tout le long de son voyage Garion va s’entourer d’amis indéfectibles.
– Tu es un gamin très observateur, commenta Silk avec un petit ricanement, avant de retrouver sa gravité. nous vivons une page de l(histoire d’une importance primordiale pour l’avenir. Les fils des évènements des mille dernières années sont en train de se nouer en ce moment précis. C’est ainsi, dit-on, que va le monde. Des siècles passent sans que rien n’arrive, et puis, en quelques brèves années, il se produit des faits tellement déterminants que le cours de l’univers en est bouleversé.
– Je pense que, si j’avais le choix, je préfèrerais un de ces siècles tranquilles, décréta Garion d’un ton maussade.
– Oh non, fit Silk, et ses lèvres se retroussèrent sur un sourire carnassier. C’est maintenant que ça vaut le coup de vivre, pour assister à tout ça, pour y participer. Pour sentir le sang courir plus vite dans ses veines, et connaitre l’aventure à chaque souffle.
On y retrouve tous les éléments qui font la joie des amateurs de Fantasy : de la magie, une prophétie, des sorciers, une ennemis héréditaire, un dieu tyrannique, des objets légendaires. Ce que j’apprécie particulièrement avec cet auteur c’est le point d’honneur qu’il met à s’attacher à tous les détails pour chacun de ses personnages tout au long du récit. Au bout de 5 tomes, tout les détails parsemés se combinent pour former une belle fresque cohérente où chacun trouve sa place. Le tout avec une pointe d’humour qui nous donne le sourire aux lèvres et nous fait aimés ces personnages encore plus.
– Tu es atteint d’un manque de bon sens réellement stupéfiant chez un sujet aussi jeune, observa Sir Loup. Il faut normalement des années et des années pour en arriver au point où tu semblent être parvenu en une nuit. Dis-donc Polgara, demanda-t-il en se tournant vers Tante Pol, assise non loin de là, tu es sure qu’il n’y a pas une trace de sang arendais dans l’ascendance de notre Garion national ? Je lui trouve un comportement typiquement arendais depuis quelque temps. D’abord il s’embarque pour le grand maelstrom comme s’il montait un cheval à bascule, ensuite il tente de casser les défenses d’un sanglier sauvage avec ses cotes. Tu es bien certaine que tu ne l’as pas fait tomber sur la tête quand il était bébé ?
A lire et relire cette saga, je ne me lasse pas de redécouvrir Garion et ses amis dans leur quête au long court à travers les pays du Ponant, il y a toujours des petits détails que je redécouvre. Une très bonne saga Fantasy sans réel temps mort, entre batailles, coups fourrés et poursuite, c’est un petit bonheur de lecture qui coule tout seul et dans lequel on se laisse si facile embarquer, qu’on ne voit pas les pages défilés. Je trouve d’ailleurs que c’est une saga qui a très bien vieillie et que son histoire très bien menée nous promets toujours autant de bon moments de lecture !