Comme je vous parle dans cette chronique d’un tome 5, il est possible et même probable qu’elle contienne quelques spoils aussi bien sur la saga des ombres que sur le Cycle d’Ender donc attention en la lisant 😉
Ils étaient quatre à bord de l’Hérodote: Bean,
le Géant, le stratège inégalable, et ses trois enfants héritiers de la
clé d’Anton. Ender, Carlotta et Cincinnatus, trois petits génies
condamnés comme leur père à une existence abrégée, que Bean avait
arrachés à leur mère et à leur monde dans l’espoir que leur malédiction
génétique trouverait un jour son antidote. Cinq ans s’étaient écoulés
sur l’Hérodote tandis que le vaisseau filait à une vitesse relativiste,
plus de quatre cents ans sur Terre. Et la Terre les avait oubliés… Leur
seul espoir reposait désormais en eux-mêmes, peut-être en ce qu’ils
allaient trouver parmi les étoiles, et Bean approchait d’une mort
inéluctable.
Un dernier tome très court pour clôturer cette saga, elle même issue du cycle d’Ender d’Orson Scott Card. Ces deux saga sont complémentaires : dans l’une on suit Ender, héros de la guerre des Doryphores puis ennemi numéro de l’humanité lorsque le xénocide qu’il a mené malgré lui et rendu public. Dans la seconde, on suit Bean, un des principaux lieutenant d’Ender lors de la guerre avec les doryphores. Deux histoires liées l’une au souvenir des Doryphores, l’autre au destin de l’Hégémon.
J’ai aimé retrouver Bean dans ce dernier épisode. Il faut dire que des deux sagas, j’ai préféré la saga des ombres avec Bean que le cycle d’Ender avec Ender Wiggins. Je trouve le personnage de Bean bien plus intéressant que celui d’Ender. Dans ce dernier tome, Bean est parti à bord d’un vaisseau spatial voyageant à une vitesse relativiste avec ses trois enfants chacun détenant la clé d’Anton. Bean, brillant stratège de l’Hégémon, Bean le géant, est arrivé à la fin de sa courte vie. La clé d’Anton qui a été débloquée dans son génome, va causer sa mort pour cause de gigantisme avant ses 25 ans. Dans ce voyage, il a placé ses derniers espoirs pour ses enfants : que la science avance en vitesse accélérée sur les mondes colonisés par l’homme pendant qu’eux voyagent à une vitesse relativiste afin de trouver un remède au gigantisme qui touche tous les antonins sans que ceux-ci perdent leur intelligence hyper développée.
Ce dernier tome, je l’ai vu (et lu) comme un livre écrit pour les fans. Ce tome 5 nous fait vivre l’exil de Bean et de ses enfants loin de la Terre et des mondes humains qui voudraient utiliser leurs capacités hors du commun comme cela a été le cas lors de la guerre des doryphores. Orson Scott Card arrive en moins de 300 pages, a nous offrir une fin qui, d’une certaine manière, rapproche les deux sagas et qui en évitant le patos, nous donne une fin plutôt satisfaisante à une saga SF assez sombre et peu encline à laisser beaucoup de place aux émotions. Une saga qui m’a beaucoup plue avec ses rapports humains difficiles et placés sous le sceau de la raison. J’ai quand même réussi à écraser une petite larme à la fin !
Une bonne fin pour cette saga dense et sombre qui apporte un final satisfaisant, tout en permettant aux fans de rapprocher l’histoire de Bean à celle d’Ender et aux doryphores. Un dernier tome très court pour clôturer efficacement l’histoire de Bean, sans patos excessif mais avec une pointe de sentiment entre Bean et ses enfants si particuliers. Au final, une très bonne saga SF loin des happy end et du patos mais efficace qui se conclut de bien belle manière !