115° vers l’épouvante de Lazare Guillemot : Les saisons de l’étrange

Ca y est ! Les Saisons de l’étrange ont débarqués et c’est pour notre plus grand plaisir, enfin le mien en tout cas 😉 Un petit recap’ pour ceux qui n’auraient pas suivi. Les Saisons de l’étrange c’est un nouveau label indépendant dirigé par Melchior Ascaride, Vivian Amalric et Arthur Plissecamps. L’esprit revendiqué par ce label, c’est du roman court, lisible au premier degré, d’aventures policières et fantastiques. Chaque roman peut être lu indépendamment, le style se veut proche du comics : rapide, fun, entre étrange et polar, inspiré par la culture des mauvais genres et accessible à tout type de lecteur. Bref, entre esprit Pulp et Film Z, cette nouvelle collection m’a tout de suite attirée par son concept et je vous parle donc aujourd’hui du premier livre paru : 115° vers l’épouvante de Lazare Guillemot.

115° vers l’épouvante de Lazare Guillemot dans la collection Les Saisons de l’étrange

La
manifestation d’une créature épouvantable, événement dont on trouve des
traces sur une bonne partie du globe terrestre, selon une étrange
diagonale de 115° qui, traversant l’Europe et l’Afrique, va se perdre
quelque part dans l’Océan Indien. La chose terrifiante avait jadis été
mise en échec. Or, en ce mois de mai 1925, elle s’est réveillée… et
compte bien revendiquer le monde comme terrain de jeu !
Les
seuls à savoir, les seuls qui, peut-être, parviendront à la contrer,
sont au nombre de cinq : le Père Brown, un prêtre catholique britannique
dont le hobby est la résolution de meurtres et mystères ; un jeune
orphelin cornouaillais, Billy Babbridge ; ainsi que trois aventuriers
américains, Hareton Ironcastle, sa fille Muriel et son neveu Sidney
Guthrie. Ils se lanceront sur les traces des sectateurs de la chose et,
au terme d’un périple qui les mènera au-dessus d’une faille océanique, à
l’autre bout de la Terre, tenteront d’empêcher le monde de basculer
dans l’horreur.
Ce qui me plait particulièrement dans cette collection, c’est le caractère revendiqué du format court. Ce n’est pas un format novella, comme pour la collection Une Heure Lumière de Le Bélial’ mais un format d’environ 200 pages et pour moi c’est un format qui manque un peu dans les littératures de l’Imaginaire récentes. Deuxième gros plus de la collection, des textes originaux qui vont permettre de me faire découvrir des auteurs (pas d’autrice malheureusement pour cette première saison) qui jouent avec les codes de la culture Pulp et les écrits des auteurs qui l’ont marqué ou inspiré. J’aime également que toutes les couv’ soient réalisée par le même illustrateur, ce qui donne un coté tout de suite reconnaissable à la collection.
Pour ce premier opus, nous nous retrouvons en Angleterre et plus particulièrement en Cornouailles en compagnie de Billy Barbridge, « guide indépendant qualifié » qui est en plein travail. En effet, l’adolescent accompagne depuis quelques jours le père Brown dans sa visite de tous les monuments mégalithiques de son coin de bord de mer. C’est au cours d’une de ces excursions, qu’un phénomène pour le moins déconcertant et… inquiétant, amène nos deux compères à rencontrer Hareton Ironcastle, sa fille et son neveu. Ce trio d’aventuriers est en pleine mission, à la poursuite de créatures étranges qui semblent rechercher des artéfacts d’un autre temps avec un objectif qui ne peut que donner des sueurs froides au lecteur.
Le décor très lovecraftien est planté. J’avoue c’est mon premier livre qui reprend ainsi les thèmes du célèbre auteur et c’est assez intéressant. 115° vers l’épouvante correspond exactement à la définition donnée à la collection Les Saisons de l’étrange : une lecture rapide, une histoire entre récit d’aventure et fantastique. Lazare Guillemot ajoute à son environnement tiré des écrits de Lovecraft des personnages issus d’autres auteurs fameux : G.K Chesterton et J-H Rosny Ainé. Ces auteurs ne me sont pas connus mais cela n’empêche en rien de suivre l’histoire proposé, par contre pour les connaisseurs, je pense que le récit doit encore prendre une autre dimension.

En bref, c’est une première réussie avec un récit fantastique aux accents Lovecraftiens qui nous entraine dans une course-poursuite nautique à travers l’Europe et le Moyen-Orient. C’est une lecture sympathique et facile même pour les non connaisseurs des univers littéraires qui ont inspiré ce récit. Et comme dans une bonne série TV, on attend l’épisode 2 avec impatience !

6 commentaires

    • Oui nos deux avis se recoupent 😉 Les couv' des livres suivants sont superbes et j'adore les couleurs !

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