Il y a peu je répondais à la question du dimanche sur la page Facebook du site Just a Word : quel est votre top 3 des auteurs fantasy. Pour moi, la réponse est : Tolkien, Eddings et Feist. Trois styles différents pour trois univers fantasy qui m’ont passionné ! Alors quand j’apprends que Raymond E. Feist sort un nouveau livre qui commence une nouvelle série, c’est limite si je ne saute pas au plafond. Je remercie les éditions Bragelonne de m’avoir permis de découvrir cette nouvelle série d’un des plus grands auteurs de Fantasy : La légende des Firemane tome 1 : Le roi des cendres.
Garn abritait cinq grands royaumes jusqu’à ce que le roi d’Ithrace et toute sa famille soient exécutés par l’ambitieux souverain de Sandura. Ithrace était gouverné par les légendaires Firemane à la crinière de feu, craints par les autres monarques. Désormais, il ne reste plus que quatre grands royaumes au seuil de la guerre. Mais on raconte que le fils du dernier roi d’Ithrace a survécu et qu’il est aux mains d’une société secrète nommée Quelli Nacosti, qui s’illustre dans l’infiltration des puissants. Inquiets, les quatre rois offrent une énorme récompense en échange de sa tête.
Dans un petit village pacifique, Declan, apprenti forgeron, découvre les secrets de la fabrication du mythique acier royal. Jusqu’à ce que la guerre vienne à lui. Declan doit alors fuir et offrir ses précieuses connaissances au souverain de Marquensas, qui est peut-être le seul à pouvoir vaincre Sandura. Pendant ce temps, dans le domaine secret de Quelli Nacosti, trois amis apprennent l’art de l’espionnage et de la mort : Donte, Hava et Hatu, à la chevelure d’un roux éclatant…
On quitte définitivement Crydee et Pug pour nous retrouver sur Garn. Autrefois le continent abritait cinq royaumes qui vivaient dans un certain équilibre mais quand le roi du Sandura a trahi le Pacte et que le roi d’Ithrace et sa famille ont été tués et son pays réduit en cendres, l’histoire de Garn a basculé dans l’imprévisible. Car à la mort du dernier Firemane, la lignée des rois d’Ithrace aux cheveux de feu, le chaos devrait s’abattre sur les quatre royaumes restants. Cependant, on chuchote que le dernier fils du roi d’Ithrace serait encore vivant…
Dans ce premier tome de la légende des Firemane, nous suivons en parallèle deux jeunes garçons : Hatushaly qui a grandit dans les îles de Coaltachin, la nation des espions et Declan, apprenti forgeron qui a toujours vécu sur les terres du Pacte, aussi habile à façonner des épées qu’à les manier. Deux destins que nous suivons en parallèle avec comme personnages maniant les fils en toile de fond le Baron Daylon de Marquensas.
Il guettait des changements non désirés. Les flammes rouge, orange et blanc lui parlaient. Elles lui disaient si le fer était en train de devenir l’acier qu’il souhaitait. Declan ajoutait du fer, du sable et du charbon, couche après couche, en surveillant constamment la température, afin qu’un miracle se forme dans le cœur luisant du foyer : de l’acier-joyau.
La légende des Firemane se présente comme un univers d’heroic fantasy classique, j’ai envie de dire « pour l’instant » connaissant l’évolution que l’auteur peut donner à ses univers. On y retrouve bien la plume de l’auteur très imagé et descriptive. Comme pour le début de La guerre de la faille, nous suivons le parcours de deux personnages principaux dès la fin de leur adolescence.
Il s’appelait Hatushaly, mais les autres garçons et filles le surnommaient « Hatu ».
De nature colérique, il avait souvent du mal à se contrôler et s’énervait facilement. Mais, pour l’heure, il s’efforçait surtout de ne pas rire.
Ce premier tome est très introductif ce qui en fait une bonne lecture mais pas un coup de cœur. Raymond E. Feist prend son temps pour décrire avec beaucoup de détails ses nouveaux personnages et cependant, même à la fin de ce premier tome on ne connait que peu ce nouvel univers. L’auteur se focalise sur l’évolution de Declan et Hatu, du passage de l’adolescence à l’âge d’homme, nous suivons les deux garçons de très prêt tout le long des 480 pages, c’est toujours captivant de voir des personnages principaux évoluer au fil des pages, mais c’est vrai que l’auteur, focalisé sur ses deux personnages et leurs hormones, en oublie un peu de développer plus avant son univers.
Beaucoup de fils sont lancés au court du récit, on sent que l’histoire sera de grande envergure et que beaucoup de factions vont entrer en ligne de compte mais alors que le point de départ est la Trahison des quatre royaumes contre celui d’Ithrace, le reste du récit ne nous offre que peu de développement sur ce premier acte. Petite fenêtre sur l’intrigue de grande envergure avant de nous plonger dans les destins des deux garçons la laissant assez loin derrière nous. La lecture est cependant rythmée et on ne peut pas dire qu’il ne se passe rien mais on a juste l’impression que toutes les briques ont été mises en place pour le développement de l’intrigue majeure dans le prochain tome.
Petite frustration de lecteur devant un premier tome qui finalement pourrait plutôt être présenté comme un prologue ou un tome 0.
Au final, Le roi des cendres est une bonne lecture mais ce premier tome est très introductif et ne nous apporte qu’une toute petite idée sur le nouvel univers heroic fantasy de Raymond E. Feist. Les personnages sont intéressants, pas encore à la hauteur d’un Jimmy les mains vives ou d’un Arutha mais j’ai plein d’espoir pour la suite de cette série. Vivement le deuxième tome que l’auteur puisse nous plonger dans ses intrigues à l’échelle d’un continent et nous présenter tous les personnages qu’il garde encore en réserve : bonne introduction, espérons que le reste sera encore meilleur !
Mince j'ignorais qu'il avait écrit autre chose que Krondor (et deux trois romans isolés) !
Il est sorti en Juin mais pour le moment on a peu d'infos sur la série 😉
Il n'a pas l'air mal mais pour le côté je vais attendre de voir un peu ce que ça donne la suite avant de tester !
J'avoue j'étais super impatiente et je reste un peu sur ma fin, j'espère que l'histoire décollera bien au tome 2 !