Il patientait depuis un petit moment dans ma PAL sans que je trouve le bon moment pour ça lecture. Il m’aura fallu être coincée, malade, à la maison et sans enfant pour que je me lance dans la découverte de Terminus de Tom Swerderlitsch. Un livre lu en deux jours… je n’ai pas pu le lâcher avant la fin, je vous explique pourquoi.
Depuis le début des années 80, un programme ultrasecret de la marine américaine explore de multiples futurs potentiels. Lors de ces explorations, ses agents temporels ont situé le Terminus, la destruction de toute vie sur terre, au XXVIIe siècle. En 1997, l’agent spécial Shannon Moss du NCIS reçoit au milieu de la nuit un appel du FBI : on la demande sur une scène de crime. Un homme aurait massacré sa famille avant de s’enfuir. Seule la fille aînée, Marian, 17 ans, serait vivante, mais reste portée disparue. Pourquoi contacter Moss ? Parce que le suspect, Patrick Mursult, a comme elle contemplé le Terminus… dont la date s’est brusquement rapprochée de plusieurs siècles.
Si vous entendez régulièrement parlé des sorties et des livres des éditions Albin Michel Imaginaire sur le blog, c’est pour trois raisons :
- tout d’abord parce que j’ai un partenariat avec cette maison d’édition depuis sa création en 2018 (merci Gilles Dumay),
- ensuite parce que les choix éditoriaux d’AMI sont osés, originaux et variés,
- et enfin parce que sur 16 titres déjà parus dont 9 que j’ai lu, j’ai déjà eu 3 coups de cœur ! C’est dire la qualité des livres parus.
Pour en revenir à Terminus de Tom Sweterlitsch, sans être un coup de cœur (pour une raison que je vous expliquerai plus loin) ce livre est encore une fois une très bonne pioche de la part d’Albin Michel Imaginaire. Un récit de SF ambitieux sur les voyages dans le temps mais également un thriller qui vous tient en haleine dès les premières pages. Terminus est de ces romans à cheval sur plusieurs genres qui lui donne la possibilité de toucher différents types de lecteurs : SF, thriller, polar, anticipation (ça c’est pour ne pas faire peur aux gens qui ne veulent pas voir une étiquette SF sur leur livre).
Elle verrait des choses que son esprit n’assimilerait pas, on l’en avait avertie. Dans une forêt morte, en hiver – un hiver éternel, des arbres noircis par un feu ancien et gainés de glace, des troncs effondrés, un treillage de branches carbonisés.
Tout commence par une révélation que l’auteur fait à son lecteur : depuis de nombreuses années, l’armée américaine a appris à voyager dans le temps et dans l’espace. Elle a lancé plusieurs missions d’exploration aussi bien en espace profond qu’en temps profond. De ces expéditions, les informations ramenées sont préoccupantes voir catastrophiques… Aucune planète abritant la vie n’a été découverte et tous les avenirs de l’humanité semblent aboutir au Terminus.
Ce phénomène qui détruit toute vie sur Terre dans un lointain futur qui pourtant ne cesse de se rapprocher. Et puis nous nous retrouvons sur Terre en 1997. Un massacre horrible a eu lieu, le coupable présumé étant un Seal, le NCIS collabore avec le FBI sur cette enquête. C’est l’agent spéciale Shannon Moss qui est chargé de cette affaire, en tant qu’agent spécial du NCIS elle travaille sur toutes les enquêtes ayant un rapport avec le naval Space Command (NSC) et on peut dire que la complexité de cette affaire va la mener loin aussi bien dans le temps que dans le champs des possibles.
Le prologue nous plonge directement en plein roman de SF (dès fois que vous auriez eu un doute) où en 2199, on découvre le Terminus et ses effets… particuliers sur les être vivants. Replongée ensuite en 1997 et dans une trame plus thriller pour au fur et à mesure des parties lues (et donc des sauts dans le temps) voir se dessiner un très bon roman de SF sur les voyages dans le temps et leurs connaissances. J’ai trouvé brillante l’idée développée par Tom Sweterlitsch sur le voyage dans le temps et ses conséquences. L’intrigue policière qui se déroule, tient le lecteur en haleine et les ramifications temporelles qui apparaissent au fur et à mesure de l’enquête densifient l’intrigue. C’est franchement décoiffant et j’avoue que j’ai adoré. Ce roman de près de 450 pages, je l’ai lu en deux jours, c’est dire !
Le Terminus est une ombre jetée sur l’avenir de notre espèce, déclara son instructeur. Toutes les lignes temporelles visitées s’achèvent par lui. Et il se rapproche. On l’a d’abord vu en 2666 – mais les voyageurs suivants partis l’observer se sont rendu compte qu’il avait avancé, en 2456. Et il a désormais encore progressé, jusqu’en 2121. Le Terminus, si vous voulez, est pareil au couperet d’une guillotine qui tomberait vers nous.
Mais alors pourquoi n’est ce pas un coup de cœur me direz-vous ? Et bien cela tient surtout au style d’écriture de l’auteur que personnellement j’ai trouvé très « bavard ». Dès le début, j’ai trouvé que l’auteur nous faisait un peu crouler sous les détails et les descriptions à rallonge. Pas que cela n’apporte rien à l’histoire, mais parfois j’ai trouvé qu’une phrase aurait suffit là où l’auteur en met cinq. Bref, un sentiment surement très personnel sur ma lecture mais j’avoue que ce n’est pas un style d’écriture que j’apprécie beaucoup.
Que ce sentiment personnel ne vous fasse pas passer à coté du principal : ce roman de SF est réussi, son récit uchronique et sa théorie sur le voyage dans le temps et l’espace lointain je les ai trouvé top ! La fin étant à la hauteur de ce que l’auteur nous a démontré dans le reste du récit : surprenante avec une pointe d’ironie. Tom Sweterlitsch propose un roman très visuel (les crucifiés, les scènes de meurtres, le Vardogger) avec une esthétique marquée (qui m’ont fait penser à des séries à la frontière thriller / SF comme Dark, Zone Blanche, Fringe). Peu de temps morts dans l’histoire et une lecture somme toute plutôt facile, même s’il vous faudra surement vous creuser les neurones pour tout comprendre… enfin essayer du moins.
Au final, un très bon roman. Ce livre est un one-shot à cheval entre le récit uchronique, le thriller et les voyages dans le temps. Le tout combiné pour fournir au lecteur une bonne dose de lecture immersive et déroutante. Une seule question : pourquoi s’en priver ? Venez vous aussi découvrir le Terminus et la fin de l’humanité.
Petit spoiler : oui on parle du NCIS, non il n’y a pas Gibbs dedans XD
NCIS sans Gibbs 😱🤯. Il m'a l'air bien ce roman, je note ! Merci Madame 😄.
Oui moi aussi j'ai été choquée 😱
Mindfuckiiiiiing ❤
En fait ma question principale, c'est : les pas en rond dans la neige, t'en penses quoi ?????
Autour de Vardogger ? Je l'ai vu comme un présent qui se répète non ?
Un jour je le lirais, un jour xD
C'est franchement très bien, je pense qu'il te plaira 😉
Les "longueurs/lenteurs" m'ont par moment fait penser à du Stephen King, dans cette capacité à pas mal détailler et prendre son temps, potentiellement tirer à la ligne, mais tout en parvenant à rester fluide et plaisant.
En tout cas oui, un très bon roman, je suis bien d'accord. ^^
J'ai pas osé le dire dans ma chronique (oui parfois je fais de l'auto-censure) mais c'est exactement ça. Des longueurs à la Stephen King… ce qui fait que j'aime bien les histoires que SK racontent mais pas sa plume 😉
Une claque pour moi 🙂
Bien aimé ce roman, mais par contre qu'est ce qu'il m'a déprimée xD
Le côté se creuser les méninges pour tout comprendre et encore c'est pas sûr ça me fait un peu peur et puis y a pas Gibbs quoi ^^
Si tu as un peu l'habitude de lire sur les voyages dans le temps, je pense que l'histoire est tout à fait abordable 😉