C’est encore un texte court dont je vous parle dans cette chronique avec un autre roman de la collection Une Heure Lumière de Le Bélial’ : Le temps fut de Ian McDonald. J’ai eu l’occasion de faire une Lecture Commune avec une lectrice, Marine, du groupe Facebook : Les mordus de Fantastique / Science-Fiction / Fantasy qui organise régulièrement des lectures en duo.
Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. Pour le bouquiniste, tout ce qui peut donner un cachet unique et personnel à un livre est bon à prendre. Il se trouve ici en présence d’une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout.
Quel rapport entre un bouquiniste indépendant vivant dans le Londres contemporain et un soldat de la seconde guerre mondiale poète à ses heures et courrier au sein d’une base secrète de l’armée britannique ?
Un détail, un petit recueil de poèmes auto-édité qui arrive par hasard entre les mains d’Elmett suite à la fermeture d’une des plus anciennes librairies de Londres. A l’intérieur de ce recueil, une lettre d’amour que Tom adresse à son amant Ben en plein milieu de la seconde guerre mondiale. Intrigué par ce qui semble se dessiner derrière ce témoignage, Elmett va tout faire pour identifier l’auteur de la lettre et son compagnon, afin de reconstruire leur histoire, et ses découvertes vont se révéler bien plus extravagantes que tout ce qu’il aurait pu imaginer.
Ils étaient amants, ai-je dit. A travers le temps. Les histoires d’amour sont toujours les meilleures.
Le temps fut est un roman proposant plusieurs points de vue : celui d’Elmett dans l’Angleterre contemporaine et celui de Tom durant la 2nde Guerre Mondiale. Un ping pong temporel pour découvrir l’histoire de Ben et Tom ainsi que celle du petit recueil de poèmes Le temps fût. Cette novella est un joli mélange de SF et d’Histoire, d’amour et de conflits. Il s’en dégage une certaine douceur, presque de la nostalgie.
« Ça a été pris quand ? a soufflé Thorn.
– En 1995.
– Ce qui leur ferait…
Au moins cent cinq ans. » J’ai été pris d’un frisson, à la fois glacé et délicieux, celui du choc de la raison humaine sur quelque chose d’impossible mais d’indéniable.
Ian McDonald offre un voyage à la découverte d’un détails de l’histoire et nous offre un récit qui, de rencontre en rencontre et d’une guerre à l’autre, va emmener Elmett, obsédé par l’histoire de Tom et Ben, à travers les plus vieille librairies d’Europe où il va chercher un recueil de poèmes.
J’ai eu un peu de mal avec le personnage d’Elmett alors que j’ai trouvé l’histoire de Tom et Ben particulièrement attachante. L’auteur propose un récit que j’ai trouvé agréable, assez original dans son traitement même si le thème des voyageurs temporels n’est pas novateur. Je reste un peu sur ma faim avec cette novella, ce qui ne m’arrive pas d’habitude. Les idées sont bonnes, l’histoire est intéressante mais il manque un petit quelque chose pour qu’elle soit un récit vraiment marquant.
Je crains que la prochaine translation ne soit pour bientôt… on finit par sentir ces choses-là, comme avec les orages. J’ai peur d’être séparé de toi. Si cela arrive, je laisserai un exemplaire ici , à l’endroit habituel.
Le temps fut, il sera de nouveau.
Au final, Le temps fut fut une bonne lecture. Je ne suis pas aussi enthousiasme que j’aurais pu. Certains personnages et la plume de l’auteur ne m’ont pas complètement convaincu mais je reconnais que le récit est engageant et non dénué d’une jolie dose de romantisme et de mystère.
Je viens justement de la finir… et j’ai, malheureusement, le même ressenti que toi – je vais juste faire un copier/coller sur mon blog tiens. =P C’est bien, mais ça manque de quelque chose pour dépasser ce stade et être pleinement satisfaisant.
Y a pas de copyright, tu peux y aller XD
Personnellement j’ai bien aimé, c’est vrai que ça change de ce qu’on a l’habitude de lire dans ce genre, c’est plus poétique et ça joue plus sur l’ambiance que l’intrigue en elle même.
Je suis d’accord. On est sur une ambiance qui ressemble plus à celle d’Un pont dans la brume qu’aux meurtres de Molly Souhtbourne. Franchement j’ai bien aimé mais pour moi il manque tout de même un petit quelque chose.
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