Simulacres martiens d’Eric Brown

Je continue à lire les différentes novellas de la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’ en fonction de mes envies du moment. Parmi les dernières sorties de la collection il y en avait plusieurs qui me tentaient et j’ai profité de la dernière Masse Critique Babelio pour découvrir un de ces titres : Simulacres martiens d’Eric Brown.

Simulacres martiens d'Eric Brown

Dix ans après les événements tels que narrés par H.G. Wells dans La Guerre des mondes, les Martiens sont revenus et ont vaincu. Les humains vivent désormais sous la coupe bienveillante de leurs nouveaux maîtres. Voilà qu’un beau matin, l’ambassadeur martien de Grande-Bretagne vient frapper à la porte du 221b, Baker Street, pour demander au plus célèbre des détectives privés son aide, afin de résoudre un crime atroce perpétré sur la planète rouge… Du moins, si les choses sont bien comme elles le semblent.

Battus lors de la première vague d’invasion par les micro-organismes terrestres, les martiens sont revenus, vaccinés et ont de nouveau envahi la Terre. Cette seconde invasion a mené à la reddition des terriens qui vivent depuis sous la coupe des martiens et de leurs tripodes. 10 ans plus tard, nous découvrons Holmes et Watson dans leur appartement du 221B Baker Street où une nouvelle affaire frappe à leur porte sous les traits de l’ambassadeur martien. Pour cette affaire, les deux hommes doivent s’envoler pour la planète Mars. Qu’est ce qui les attend sur la planète rouge ?

Dans la soirée, comme à tous les couchers de soleil depuis la seconde invasion, les tripodes sentinelles disséminés dans Londres lanceraient leur appel caractéristique : « Oul-la, oul-la… Oul-la, oul-la… » Les deux notes étranges, mélancoliques et plaintives, fileraient au-dessus des toits de nos quartiers, tandis que chaque tripode appellerait énigmatiquement le suivant, une chaine acoustique d’ouest en est qui finirait par s’évanouir dans le lointain, au-delà de Barnes.

Sachez que Simulacres martiens fleur bon le récit Pulp ! Eric Brown mélange avec une certaine réussite La guerre des mondes de H.G. Wells et les personnages charismatiques de Sir Arthur Conan Doyle. On découvre ainsi un récit de SF aux allures old school (mais pas trop) avec des personnages attachants. Eric Brown réussit à faire du Dr Watson un excellent narrateur et rend ainsi son récit d’autant plus captivant. Découverte de Mars, de sa politique et de ses villes. C’est un joli mélange de la SF du XXe siècle avec une SF plus actuelle.

Une très agréable lecture : un personnage féminin bien mené et une intrigue intéressante. Le seul bémol de ma lecture est, bien que l’auteur utilise très bien le personnage du Dr Watson, que celui de Sherlock Holmes est clairement sous utilisé dans l’intrigue et c’est dommage. On attendait plus d’envoler de l’exceptionnel détective qui se fait ici voler la vedette par son compère et Miss Freya Hadfield-Bell.

– Pourtant, si je puis me permettre, vous avez durant toute notre conversation adopté une attitude assez supérieure. Vous avez l’air d’un monsieur tellement persuadé d’avoir raison qu’il veut bien permettre à un enfant de bavarder tout son soûl. Oh, j’ai déjà rencontré des gens comme vous. Ce qu’il nous faudra, une fois débarrassés des Martiens nuisibles, ce sera une autre révolution pour balayer les vieilles valeurs conservatrices et les idées traditionnelles.
– Si je comprends bien, miss, vous êtes une suffragette ?
Elle me jeta un regard furieux et, me sembla-t-il, jura entre ses dents. « Mon Dieu ! »

Simulacres martiens est tout de même un bon cru de la collection Une Heure Lumière, l’ambiance Pulp et le mélange des univers en font un texte qui accroche le lecteur. Une nouvelle parue dans la revue Bifrost n°105 complète d’ailleurs cette novella.

Simulacres martiens d’Eric Brown
paru dans la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’
Illustration : Aurélien Police
Traduction : Michel Pagel

5 commentaires

  1. Je pense qu’il y a unanimité sur cette Novella ^^. A priori, c’est finalement une introduction à une histoire plus vaste et peut-être plus propice à utiliser au mieux les capacités de Holmes.

  2. Cette novella m’a laissé un bon souvenir, très plaisant ! Ce texte n’est qu’une partie (remaniée il me semble) d’un roman de l’auteur, j’espère qu’il y aura traduction « du reste » parce que j’ai trouvé ça rafraîchissant et fort amusant !

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