Après un premier tome (Le magicien quantique) fort réussi jonglant entre Hard SF et coup de poker à la Ocean Eleven, Derek Künsken revient chez Albin Michel Imaginaire avec le deuxième tome de son cycle de l’évolution quantique : Le jardin quantique et ça valait le coup d’attendre.
Belisarius Arjona, le magicien quantique, a réalisé la plus audacieuse escroquerie de tous les temps. Il est riche, son grand amour partage de nouveau sa vie, et surtout, il a mis la main sur la plus précieuse des technologies jamais mises au point. A priori, rien ne peut gâcher ce tableau… sauf la destruction totale de ses pairs, les Hommes Quantiques, et du monde sur lequel ils vivaient. Pour les sauver, tous sans exception, Belisarius va devoir conclure un marché avec les puissances qu’il vient tout juste d’escroquer, manipuler le temps et échapper à l’implacable Épouvantail lancé à ses trousses.
Belisarius Arjona, le magicien quantique, a réalisé le coup de siècle ce qui l’a rendu célèbre mais pas vraiment auprès de personnes qui l’apprécient. Pendant qu’il volait une des plus extraordinaire technologie jamais découverte, il a permis aux troupes de l’Union de rejoindre leur planète au nez et à la barbe de la Congrégation. Après ce coup de force, la stabilité de la région est compromise ce que la Confédération n’apprécie vraiment pas. Sa contre-attaque envers les forces de l’Union a commencé, mais la Mansarde est également dans sa ligne de mire. Belisarius et Cassandra vont alors faire tout leur possible pour sauver leur congénères.
« Le type de vol doivent se valoir à vos yeux, mais l’un attirera l’attention sur nous, l’autre non. Vous venez d’un monde propre doté de règles. Pour vous, voler est affaire de technologie. A l’époque actuelle de la Force expéditionnaire, cet endroit est bondé de mouchards, d’informateurs, de gens qui regardent. Je ne suis pas équipée pour évoluer dans ce monde. Rudo, oui. »
Après un premier tome avec une intrigue à la Ocean’s eleven dans un worldbuiding foisonnant et avec un style Hard SF assez dense, ce deuxième tome m’a semblé plus abordable mais aussi beaucoup plus rythmé. Les évènements du Jardin quantique se passent juste après ceux du Magicien quantique. On retrouve Belisarius en compagnie de Cassandra très occupé à explorer leur nouvelle trouvaille lorsque la Confédération attaque la Mansarde. A partir de là, Derek Künsken nous propose un formidable roman d’action mélangeant Space Opera et voyage dans le temps. Une intrigue très bien ficelée, tout comme dans le premier tome d’ailleurs, qui ne se laisse pas facilement devinée et apporte son lot de révélations et de renversement de situation.
Elle sortit à contre cœur du mode savant. ne voulant pas offenser l’Homo eridanus par inadvertance, elle avait besoin de toute sa sociabilité. Et elle ne comprenait pas le ton qu’il employait. Sans doute la plupart des gens penseraient-ils qu’il avait tout simplement opté pour un programme de synthèse vocale rudimentaire. Mais les Homo quantus étaient très doués avec les fréquences, or il y avait dans ce qu’elle venait d’entendre davantage de fréquences et même de différences de vitesse d’élocution qu’on n’en trouverait dans un logiciel simple. Il existait donc plusieurs veaux de sens dans sa phrase, quelque chose qu’il avait encodé à l’intérieur, mais ,e pourrait être encodé que par un ordinateur perfectionné, ou par un Homo quantus s’ennuyant ferme. C’était une autre façon pour un Homo eridanus de se montrer peu sociable.
Un deuxième tome qui m’a semblé mieux proportionné entre l’intrigue et le background, surement parce que le tome 1 était vraiment dense de ce coté. J’ai du coup pris plus de plaisir dans ma lecture avec un style plus allégé, plus centré sur quelques personnages et un développement que j’ai trouvé particulièrement bien trouvé. Même si le récit reste très centré Hard SF donc peut être pas aux goûts de tous, j’adore les intrigues qui utilisent astucieusement le voyage dans le temps et le coté intrigue politique instillé dans Le jardin quantique me plait encore plus. Dans ce tome, et dans la continuité du premier, l’auteur continue à questionner sur l’identité, l’appartenance à un groupe choisie ou imposée et la loyauté. Déclinés sous différents aspects, idéologique aussi bien que de circonstance, ces thèmes apportent une profondeur à un roman plus intense que son prédécesseur.
Vous l’aurez compris, j’ai préféré Le jardin quantique au premier tome de la série. Je le trouve plus accessible avec une très bonne intrigue et des personnages moins nombreux qui, du coup, évoluent chacun de manière très intrigante. Je reste très curieuse de découvrir la suite de cette série. Derek Künsken réussit à donner un souffle différent au style Hard SF que je connaissais jusqu’à maintenant et rend ses romans très attractif tout en sachant garder un coté grand spectacle qui me plait beaucoup.
Cycle de l’évolution quantique tome 2 : Jardin quantique de Derek Künsken
paru aux éditions Albin Michel Imaginaire
Traduction : Gilles Goullet
Illustration : Manchu
C’est cool de te voir reprendre les chroniques. Et le livre me fait très envie ^^
Merci 😉 Si tu as aimé le premier je pense que tu aimeras encore plus celui-ci.
Je ne l’ai pas encore lu, mais du coup il vient de remonter dans la PAL 🙂
Cette suite est effectivement plus fouillée et solide et pourtant étrangement, c’est plus le premier tome qui m’est restée en mémoire de par son concept, mais j’ai quand même adoré l’aventure et j’espère bien la prolonger !
Perso j’ai un gros faible pour les bonnes intrigues avec voyage de dans le temps XD mais l’intrigue Ocean Eleven du premier est assez grandiose c’est vrai ^^
J’ai, comme toi, largement préféré ce tome au précédent. Et j’aurais bien voulu lire la suite. Mais hélas, l’éditeur n’est pas vraiment positif à ce propos…