La maison des soleils est un des romans nominés pour le prix Planète-SF 2024. Après ma lecture de Zona Cera de Gilberto Villarroel et Protectorats de Ray Nayler, le roman d’Alastair Reynolds est ma troisième lecture pour le prix.
Ils sont la Lignée Gentiane, la Maison des Fleurs.
Ils sont mille. Mille clones âgés de six millions d’années, tous issus d’Abigail Gentian et d’une époque où l’humanité n’était encore qu’à l’orée de l’ère stellaire. Depuis tout ce temps, ces fragments éparpillés parcourent la galaxie, spectateurs de l’aventure humaine à travers l’espace, là où empires et conquêtes fabuleuses se fracassent sur la noria du temps. Tous les deux cent mille ans, après un tour complet de la galaxie, les membres de la Lignée se réunissent pour échanger souvenirs et expériences. C’est la Millième Nuit, une fête sans pareille.
Or, pour cette trente-deuxième réunion, Campion et Purslane sont en retard. Un détail ? Pas vraiment. Car dudit retard pourrait bien dépendre le devenir de l’ensemble de la Voie lactée, et peut-être même bien au-delà.
Après Eversion et son univers maritime si particulier, Alastair Reynolds revient aux éditions Le Bélial’ avec un roman d’une envergure folle : La Maison des Soleils. Ce roman s’inscrit dans un univers que l’auteur développe également dans la novella : La millième nuit. Dans ce roman à l’envergure galactique, nous rencontrons Campion et Purslane, deux membres de la Lignée Gentiane, une des grandes lignées galactiques, qui depuis 6 millions d’années sont les témoins de l’évolution des espèces à travers la voie lactée. Alors que la prochaine réunion de la lignée Gentiane approche Campion et Purslane sont en retard. Pas de beaucoup… surement une petite cinquantaine d’année, peut-être moins si Campion trouve un nouveau vaisseau… C’est à partir de cette recherche que les choses vont déraper et conduire nos deux personnages vers une enquête à l’échelle galactique.
J’ai vu le jour dans une maison d’un million de pièces, bâtie sur un petit monde dépourvu d’air aux confins d’un empire de lumière et de négoce que les adultes appelaient l’Heure d’Or, pour une raison qui m’échappait.
J’étais alors une fille, un individu unique du nom d’Abigail Gentian.
Troisième roman de l’auteur que je lis et c’est mon premier coup de cœur, mais quel coup de cœur ! Assez inattendu, je l’avoue. L’auteur m’a prise par surprise avec un récit vertigineux qui nous propulse vers le futur de l’Humanité, au sein de la Voie Lactée, avec des personnages attachants, sensibles et crédibles, qui portent le destin de leur lignée (et vraisemblablement de la galaxie) avec eux. Un jeu d’influence politique à l’échelle galactique qui se transforme en enquête à la fois au sein d’un cercle familiale (assez particulier), de la Voie Lactée et sur les 6 derniers millions d’années.
Vraiment. Je ne peux nier que j’ai ressenti un frisson de familiarité la première fois qu’on a parlé de la Vigilance en ma présence. Ma conviction n’a fait que se renforcer depuis lors. Se pourrait-il qu’on m’ait envoyé dans ce secteur pour effectuer une quête comparable à la vôtre?
– Réunir des informations sur les Précédents ? a demandé Purslane.
– Peut-être. Ou apprendre autre chose dont la Vigilance a le secret. »
Hespéros a marqué une pause. » Pourrais-je vous poser une question, docteur Méninge ? D’un chercheur égaré à un autre ?
– Posez donc, a négligemment répondu l’avatar.
– Le terme « Maison des Soleils » vous parle-t-il ?
Difficile de trouver un roman avec plus de sense of wonder et de gigantisme que La Maison des Soleils. Je suis restée complètement subjuguée par ce livre qui nous propose un récit avec une perspective folle mais aussi avec des personnages bien plus fouillés que ce à quoi l’auteur m’a habitué précédemment. C’est complètement addictif ! J’ai lu d’une traite les 500 pages et je ne me suis jamais ennuyée. J’ai adoré découvrir une Voie Lactée à l’univers changeant au fil des millénaires vue par des humains traversant les époques sans que cela ne les fassent changer, ou si peu, tout en découvrant une autre Histoire plus grande qu’eux : complètement vertigineux.
Étonnant, grandiose et complètement indispensable, La maison des Soleils d’Alastair Reynolds est un Space Opera empreint de Hard SF qui fera briller les yeux de tous les fans de SF et même au-delà. Une des meilleures surprises littéraires de l’année et un auteur que je vais continuer à découvrir en commençant par la novella La millième nuit dans la collection Une Heure Lumière 😉
La maison des Soleils d’Alastair Reynolds
paru aux éditions Le Bélial’
Traduction de Pierre-Paul Durastanti
Illustration de Amir Zand
Je me demande si tu n’es pas la première personne que je vois le lire sans avoir lu la novella au préalable. Le résultat a l’air identique en tout cas, ça confirme que c’est un très grand roman que je lirai prochainement. ^^
😀 J’ai prêté la novella et je ne l’ai pas encore récupéré du coup j’ai lu le roman avant. Perso ça ne m’a pas gêné du tout 😉
Vive le sense of wonder de Reynolds. J’aime vraiment beaucoup les textes récents que je découvre de lui et ça m’interroge sur les plus anciens. Ça donne envie d’aller y jeter un oeil 😉
Moi aussi j’aime beaucoup les textes récents alors que je n’avais pas beaucoup aimé d’autres plus anciens. J’ai hâte de découvrir le novella dans le même univers 😉
Ah toi aussi, tu as lu le roman sans avoir lu la novella ! J’ai beaucoup aimé aussi ce roman 😉
J’ai prêté la novella avant de savoir qu’il fallait plutôt la lire avant XD
Mais je trouve que ça n’empêche pas de bien se plonger dans le roman.